Journée science ouverte du CNRS – JSO 2019

19 novembre 2019
La Direction de l'Information Scientifique et Technique (DIST) organise le mardi 8 octobre 2019, la journée de la Science Ouverte au CNRS intitulée "La Science Ouverte : une révolution nécessaire"

Cette journée a vocation à répondre aux questions que vous pouvez vous poser sur la science ouverte : qu’est-ce que la science ouverte ? Pourquoi aller vers la science ouverte ? Comment accélérer le mouvement vers la science ouverte ? Dans quelle archive ouverte déposer mes articles ? Est-ce que je peux envoyer mon article chez un éditeur prestigieux et en même temps le déposer dans une archive ouverte ? Faut-il payer pour publier en accès ouvert ? Est-ce que nos pratiques d’évaluation actuelles reconnaissent bien le travail des chercheurs ? Est-ce que mes données intéressent les autres chercheurs ? Est-ce que je peux rendre mes données disponibles ? Avec quelle protection ? Ai-je conservé les droits d’auteurs de mon article ? Est-ce que je peux le réutiliser dans un autre corpus pour bénéficier des nouveaux outils de l’intelligence artificielle ? Qui peut m’aider ? etc.

Retrouvez l’interview de Sylvie Rousset, directrice de la DIST.

Programme de la journée

La science ouverte : une révolution nécessaire
Mardi 08 octobre 2019

08.30 Accueil

09.00 | Session ouverture

09.10 | Session 1 | Cohérence des politiques de la science ouverte

Modération : Sylvie ROUSSET, DIST

10.00 | Session 2 |  La qualité plutôt que la quantité pour l’évaluation de la recherche

Modération : Sylvie ROUSSET, DIST

  • 10.00 | Table ronde | Serge BAUIN, DIST – Isabelle BERBEZIER, Présidente Section 03 du comité national – Cherifa BOUKACEM, UCB Lyon 1 – Pierre GLAUDES, HCERES

10.45 – 11.00 | Pause café

11.00 | Session 3 | Les enjeux pour les données de la recherche

Modération : Laurence EL KHOURI, DIST

12.40 – 14.00 | Déjeuner

14.00 | Session 4 | Quelle stratégie pour 100% de publications en Accès Ouvert en 2021 ?

Modération : Stéphanie CASTEX, INC

 15.40 | Session 5 | Les outils d’analyse et de fouille de l’information scientifique

Modération : Joanna JANIK, DIST

16.30 | Session de clôture

17:00 | Cocktail de clôture

Présentation des intervenants

Ouverture de la journée science ouverte

Antoine Petit
Président-directeur général (PDG)

Antoine Petit, professeur des universités de classe exceptionnelle, a été nommé président-directeur général du CNRS le 24 janvier 2018. Agrégé de mathématiques et docteur en informatique de l’université Paris Diderot, Antoine Petit est spécialiste de méthodes formelles, principalement à base de systèmes de transitions, pour la spécification et la vérification de systèmes parallèles en temps réel.

Enseignant-chercheur de 1984 à 2004, il a été assistant-agrégé à l’Université d’Orléans, maître de conférences à l’Université Paris-Sud puis professeur à l’Ecole normale supérieure de Cachan en 1994. De 2001 à 2003, Antoine Petit est directeur adjoint à la Direction de la Recherche du ministère, en charge des Mathématiques et des Stic.

En 2004 il est détaché au CNRS, d’abord comme directeur scientifique du département Sciences et technologies de l’information et de la communication puis comme directeur interrégional Sud-Ouest. En 2006, il rejoint Inria pour diriger le centre de recherche Paris-Rocquencourt, avant d’être nommé directeur général adjoint. En 2014, il devient président-directeur général d’Inria.


Le plan national pour la science ouverte. Où en sommes-nous ?

Marin Dacos
Conseiller pour la Science Ouverte au MESRI (DGRI-MESRI)

Marin Dacos est le conseiller pour la Science Ouverte auprès du directeur général de la recherche et de l’innovation au Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Il œuvre depuis plus de vingt ans pour une diffusion des résultats de la recherche en libre accès pour l’ensemble de la société. Il a fondé et dirigé OpenEdition Center, une infrastructure nationale de recherche mixte de service et de recherche qui développe OpenEdition, un portail électronique en sciences humaines et sociales qui est devenu une référence à l’échelle européenne.

Résumé de l’intervention

Le Plan national pour la science ouverte annoncé par Frédérique Vidal, le 4 juillet 2018, rend obligatoire l’accès ouvert pour les publications et pour les données issues de recherches financées sur projets. Il met en place un Comité pour la science ouverte et soutient des initiatives majeures de structuration du paysage concernant les publications et les données. Enfin, il est doté d’un volet formation et d’un volet international qui sont essentiels à la mobilisation des communautés scientifiques et à l’influence de la France dans ce paysage en cours de constitution. Un an après sa publication, où en est le plan national pour la science ouverte ?

Support de présentation

Vidéo de l’intervention

 


La politique pour la Science Ouverte au CNRS

Alain Schuhl
Directeur général délégué pour la science (DGDS)

Professeur de l’Université Grenoble-Alpes, Alain Schuhl est un ancien élève de l’École normale supérieure de Paris. Titulaire d’une thèse en sciences physiques, il consacre ses travaux à la spintronique, d’abord chez Thales, puis en tant qu’enseignant-chercheur à Nancy et ensuite à Grenoble. Il y dirige le laboratoire Spintec de 2007 à 2010. Devenu membre senior de l’Institut universitaire en 2010, Alain Schuhl a également été directeur de l’Institut Néel à Grenoble entre 2011 et 2014 et directeur de l’institut de physique du CNRS de février 2015 à avril 2018.

Support de présentation

Vidéo de l’intervention

 


Les engagements pour la Science Ouverte de l’ANR

Thierry Damerval
Agence nationale de la recherche (ANR)

Thierry Damerval est depuis décembre 2017 le président directeur général de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) pour le financement de la recherche et de l’innovation. Biologiste, il a exercé à l’Institut Pasteur puis au CEA avant de rejoindre en 2011 l’Inserm en qualité de directeur général délégué à la stratégie puis directeur général délégué.

Résumé de l’intervention

La présentation portera sur la politique de l’ANR en matière de science ouverte. Dans le cadre du plan national pour la science ouverte, l’ANR demande désormais que les publications scientifiques issues des projets de recherche financés par l’agence soient mises en accès ouvert. Un plan de gestion des données est également demandé. Cette politique est mise en œuvre en étroite concertation avec les autres agences de financement et les opérateurs, en particulier le CNRS et la DIST (avec notamment la mise à disposition du modèle de plan de gestion des données sur le site Opidor).

Support de présentation

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Table ronde : la qualité plutôt que la quantité pour l’évaluation de la recherche

Modératrice

Sylvie Rousset
Direction de l’information scientifique et technique (DIST)

Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Paris, Sylvie Rousset rentre au CNRS en 1989 en tant que chargée de recherches dans le groupe de Physique des solides. Elle a créé puis dirigé, de 1997 à 2007, sa propre équipe de recherche au sein du laboratoire Matériaux et phénomènes quantiques (CNRS/Université Paris Diderot). Directrice du laboratoire Matériaux et phénomènes quantiques de 2007 à 2010, puis du Domaine d’intérêt majeur (DIM) « Nanosciences » de la région Ile-de-France de 2010 à 2014 et du DIM Nano-K « des atomes froids aux nanosciences », Sylvie Rousset a par ailleurs été membre du Comité national du CNRS (section 3), du Conseil national des universités (28ème section) et du conseil de l’AERES/HCERES de 2011 à 2014. En 2014, elle est nommée vice-présidente recherche de l’université Paris Diderot puis en novembre 2018, directrice de la Direction de l’Information scientifique et technique (DIST) au CNRS.

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Intervenants

Serge Bauin
Direction de l’information scientifique et technique (DIST)

Ingénieur de recherche CNRS, spécialiste de l’accès ouvert à la DIST, est chargé de mission auprès du Directeur Général Délégué à la Science pour faire évoluer les critères et méthodes d’évaluation en lien avec les enjeux de la science ouverte.

Support de présentation

 

Isabelle Berbezier
Présidente section 03 du comité national

Après une thèse effectuée entre l’Ecole Centre de Lyon et la société Renault Véhicules Industriels, elle est entrée chez ELF pour travailler sur les lubrifiants dans le but de réduire l’usure par polissage des unités cylindre des moteurs Diesel. Elle est entrée au CNRS dans un laboratoire de chimie de l’université de Lyon pour travailler sur l’adhésion polymères/métal dans le cadre d’une collaboration avec la SNIAS. Elle est ensuite partie au CNET Meylan pour se former à l’épitaxie par jets moléculaires d’hétérostructures à base de silicium et à la microscopie TEM Haute Résolution. Son activité concerne les nanostructures SiGe de leurs mécanismes de croissance et de nucléation, à leurs propriétés opto-électroniques avec des applications en micro- et nano-électronique, en photonique et en photovoltaïque.

 

Chérifa Boukacem-Zeghmouri
Université Claude Bernard – Lyon 1

Professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’Université Lyon 1 (Département Informatique) et membre de l’Équipe Lyonnaise en Information Communication (ELICO 4147).

S’appuyant sur le cadre théorique des industries culturelles et créatives, ses travaux de recherches analysent les mutations de la communication scientifique entre pairs, vers des modèles ouverts et collaboratifs. Les nouvelles formes de production, de circulation, d’évaluation et de légitimation de la recherche scientifique constituent ses principales thématiques de recherche. Elle a, dans ce champ, employé des approches qualitatives et bibliométriques qu’elle mobilise de manière séparée ou articulée. Elle a publié dans des revues nationales et internationales, organisé des évènements scientifiques et participé à la publication de deux ouvrages. Elle a également porté et participé à plusieurs projets de recherche nationaux et internationaux (financements publics et privés) dont les thématiques relèvent de l’économie politique de la publication scientifique.

Support de présentation

 

Pierre Glaudes
Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES)

Professeur de littérature française à Sorbonne Université, est actuellement directeur du département d’évaluation de la recherche au Haut Conseil d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur.

 


Vision internationale autour des données de la recherche

Francoise Genova
Research Data Alliance (RDA)

Françoise Genova, ancienne directrice du centre de données astronomiquede Strasbourg, est un membre actif du groupe de travail EOSC FAIR et membre de la Research Data Alliance (RDA) depuis sa création. Elle dirige actuellement le Nœud National RDA France, mis en place par le CNRS sous l’égide du projet RDA Europe 4.0. Elle a fait partie du groupe d’experts de la Commission européenne sur la concrétisation des données FAIR (2017-2018) et est l’un des auteurs du rapport du groupe d’experts “Transformer FAIR en réalité” (2018). Elle a été membre du Data Seal of Approval Board (2016-2017), du Comité scientifique du WDS (2009-2015) et du Comité exécutif de CODATA (2010-2012). Elle est également chargée de mission à temps partiel au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) depuis 2014.

Résumé de l’intervention

L’exposé présentera les aspects internationaux du partage des données de la recherche dans le contexte de la Science Ouverte, au niveau politique et au niveau scientifique, avec un point sur les avancées récentes, en particulier le travail sur les principes des données FAIR – Facile à trouver (=Findable) , Accessible, Interopérable, Réutilisable et la Research Data Alliance.

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Politique des données de la recherche dans un TGIR

Jean Daillant
Très grande infrastructure de recherche – SOLEIL (TGIR)

Jean Daillant est directeur du synchrotron SOLEIL. Antérieurement, il a été responsable du LIONS (Laboratoire Interdisciplinaire sur l’Organisation Nanométrique et Supramoléculaire) au sein de l’UMR SIS2M à Saclay. Expert du rayonnement synchrotron ses thèmes de recherche touchent aux interfaces en matière molle.

Résumé de l’intervention

Dans cette présentation, je montrerai comment le synchrotron SOLEIL a construit sa politique de données que je présenterai brièvement. Celle-ci pose de nombreux défis que je discuterai en présentant en particulier quelques projets nous permettant de commencer à y répondre.

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Une infrastructure pour les sciences humaines et sociales

Olivier Baude
Très grande infrastructure de recherche Huma-Num (TGIR)

Olivier Baude est le directeur de la très grande infrastructure de recherche Huma-Num des humanités numériques. Professeur de sciences du langage à l’université Paris-Nanterre, il est membre du laboratoire MoDyCo, UMR 7114. Après une thèse en socio-pragmatique cognitive (EHESS), il a orienté ses recherches vers la linguistique variationniste sur corpus et les humanités numériques.

Résumé de l’intervention

Huma-Num est une très grande infrastructure de recherche qui contribue au vaste tournant numérique de la recherche en sciences humaines et sociales. Elle est bâtie sur une organisation originale consistant à mettre en œuvre un dispositif humain (concertation collective) et technologique (services numériques pérennes) à l’échelle nationale et européenne en s’appuyant sur un important réseau de partenaires et d’opérateurs. Au contact de centaines de projets de recherche, elle permet une approche réflexive et un retour d’expérience sur les réponses apportées aux défis d’une Science Ouverte en plein développement.

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L’accompagnement de la gestion et du partage des données : l’outil OPIDOR

Claire François
Institut de l’information scientifique et technique (INIST)

Claire François, ingénieur de recherche au CNRS, est directrice de l’INIST, INstitut de l’Information Scientifique et Technique. Elle porte l’évolution des missions de cette unité de service du CNRS selon des orientations en cohérence avec le plan national de la science ouverte : accès à l’information scientifique, valorisation des données de recherche, analyse et fouille de l’information scientifique.

Elle a rejoint l’INST en 1990 pour mener une activité de R&D dans le domaine de la fouille de textes avec comme objectif la conception et le développement de technologies spécialisées dans l’analyse de l’information scientifique et technique. Elle a organisé cette activité dans le cadre de projets régionaux, nationaux et européens. Elle a successivement pris la responsabilité d’un pôle incluant la R&D et des services à la recherche, puis du département assurant l’ offre de service.

Résumé de l’intervention

L’INIST développe depuis plusieurs années un service d’accompagnement à la gestion et au partage des données de recherche. Celui-ci se décline en différentes facettes :
– Des actions de formation et sensibilisation avec la plateforme de formation à distance Doranum,
– Une plateforme Opidor regroupant les outils de rédaction de plan de gestion de données (DMP Opidor), de catalogue de services français (CAT Opidor), d’attribution de DOI (PID Opidor),
– Un accompagnement à l’éditorialisation de jeu de données avec l’outil Omeka.

Un besoin important est le dépôt dans des entrepôts de données, les services à mettre en place dans ce domaine sont en cours de définition.

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Introduction aux aspects juridiques de la production scientifique

Lionel Maurel
Institut des sciences humaines et sociales (INSHS)

  

Lionel Maurel est juriste de formation et conservateur de bibliothèques de profession. Il est aujourd’hui Directeur Adjoint Scientifique de l’INSHS, en charge des questions d’Information Scientifique et Technique et de Science Ouverte. Spécialiste des questions juridiques liées au numérique (propriété intellectuelle, réutilisation des données publiques, protection des données personnelles, etc.), il siège notamment au Comité d’éthique et de prospective de la CNIL.

Résumé de l’intervention

Les données de la recherche font l’objet d’un encadrement juridique spécifique, lié à la loi République numérique de 2016 qui les assimile à des données publiques. La formule « Aussi ouvertes que possible, aussi fermées que nécessaire » résume bien les paramètres à concilier en ce qui concerne leur diffusion : d’un côté, un principe général d’ouverture et de gratuité induisant leur libre réutilisation ; de l’autre, des exceptions dans lesquelles les données nécessitent une protection (propriété intellectuelle, protection des données personnelles). Cet arrière-plan juridique est important pour cerner la portée de la démarche d’ouverture des données de recherche.

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Stratégie de mise en œuvre du Libre Accès et Bibliodiversité

Martina Knoop
Institut de physique (INP)

Martina Knoop est physicienne expérimentatrice, son domaine est la physique quantique et les mesures spectroscopiques de précision. Depuis 2014, elle est chargée de mission à l’institut de physique du CNRS, son portefeuille comprend l’information scientifique et technique, l’interdisciplinarité et elle co-préside le comité parité-égalité du CNRS.

Elle est engagée sur la thématique des publications scientifiques et de la science ouverte depuis plus de dix ans, au sein des sociétés savantes en France et en Europe, au CNRS et à Aix-Marseille Université, elle copilote le collège publication du Comité pour la Science Ouverte depuis sa création l’année dernière.

Résumé de l’intervention

Depuis trente ans, le nombre d’efforts pour la mise en œuvre du Libre Accès aux publications scientifiques ne cesse de croître. Quels en sont les enjeux et les points critiques? Dans un paysage en rapide évolution et avec un grand nombre d’acteurs aux intérêts variés comment peut-on définir une stratégie pour un organisme pluridisciplinaire aux besoins hétérogènes? Est-ce le Libre Accès a un impact sur la façon de publier? Que peuvent faire les instituts, les labos et les chercheurs concrètement? J’insisterai sur les points importants, et je présenterai quelques débuts de solutions au CNRS et en France.

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Quels modèles de publication des résultats scientifiques ?

Didier Torny
Direction de l’information scientifique et technique (DIST)

Didier Torny est sociologue et directeur de recherche au CNRS. Après des travaux sur les instruments d’évaluation en recherche (peer review, listes de revues, métriques), il mène un programme d’analyse de l’économie politique de la publication scientifique au sein du Centre de Sociologie de l’innovation (I3, UMR 9217). Il est également copilote du groupe de travail sur l’évaluation au sein du Comité pour la Science Ouverte et chargé de mission à la DIST du CNRS.

Résumé de l’intervention

Dans la grande majorité des disciplines, les formes de publication des résultats scientifiques ont été largement unifiés au cours du XXème siècle, privilégiant l’article dans une revue. Mais l’électronisation des publications et son cortège d’innovations multiples ont conduit à une prolifération des formats disponibles. Dans cet univers des plateformes de publication, comment s’articulent une diffusion rapide en accès ouvert et des évaluation collégiales des résultats ? Quels sont les formes de certifications associés ? Quels modèles économiques pour les auteurs et leurs institutions ?

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Serveurs de preprints, archives institutionnelles : quel rôle pour les archives ouvertes ?

Frédéric Helein 1 , Benoît Pier 2
1 : Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions (INSMI)
2 : I
nstitut des sciences de l’ingénierie et des systèmes (INSIS)

Frédéric Hélein est professeur à l’Université de Paris (ex Paris 7) et est membre de l’Institut de Mathématiques de Jussieu-Paris Rive Gauche (UMR 7586). Ses premiers travaux ont concerné l’analyse des applications harmoniques entre variétés riemanniennes (résultats de régularité) et des solutions de l’équation de Ginzburg-Landau. Il a également travaillé sur les systèmes complètement intégrables dans la géométrie différentielle. Ses travaux récents portent sur l’étude par des méthodes de la géométrie différentielle des théories de champs en physique, notamment les théories de jauge (relativité générale et champs de Yang-Mills).

Il est directeur scientifique du RNBM (Réseau National des Bibliothèques de Mathématiques, GDS 2755), correspondant pour l’information scientifique et technique (CorIST) de l’INSMI (Institut National des Sciences Mathématiques et de leurs Interactions) et il participe aux travaux du CoSO (Comité pour la Science Ouverte), au sein du collège “Edition, Science Ouverte”.

Benoît Pier est directeur de recherche au Laboratoire de mécanique des fluides et d’acoustique (CNRS, École centrale de Lyon, Université Lyon 1, INSA Lyon).

Ses travaux en mécanique des fluides concernent les instabilités et la transition dans les écoulements ouverts, avec une attention particulière pour l’effet de la rotation et/ou de la courbure sur la dynamique des écoulements. Ses activités de recherche portent essentiellement sur des problèmes fondamentaux qui se posent dans une variété de contextes pratiques, comme les couches limites en aéronautique, l’écoulement sanguin dans les artères, ou encore les forages pétroliers.

Il est le correspondant pour l’information scientifique et technique (CorIST) de l’Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes (INSIS) et participe aux travaux du Comité pour la science ouverte (CoSO) dans le Collège publications.

Résumé de l’intervention

Les piliers de la science ouverte.

Outre l’évaluation et la validation par les pairs, le rôle premier des publications scientifiques est la diffusion, le signalement et l’archivage des connaissances fiables, besoins essentiels aux progrès du savoir, au bénéfice de toute la société. Mais cela ne saurait se borner aujourd’hui aux formes les plus abouties, à savoir les articles dans les revues internationales à comité de lecture ainsi que les monographies. En effet, puisque l’élaboration du savoir est un effort collectif et progressif, elle s’inscrit dans la durée, elle nécessite de multiples échanges et passe par de nombreuses étapes. Ainsi, en amont du processus de publication dans les revues, le travail des chercheurs repose aussi en grande partie sur la diffusion de documents scientifiques avec des degrés de maturité différents, grâce aux serveurs de preprints. En aval des publications “officielles”, le dépôt des articles sur des archives ouvertes institutionnelles garantit la plus large diffusion des résultats.

Ainsi, les serveurs de preprints et les archives institutionnelles seront les piliers d’un écosystème innovant de la publication qui aura gagné en indépendance par rapport aux maisons d’édition à but (très) lucratif, tout en préservant l’indispensable contrôle qualité que constitue la validation par les pairs. La diffusion en archives ouvertes facilite aussi considérablement de nouvelles pratiques comme la fouille de texte et de données, et permet de le faire en favorisant l’intégrité scientifique et une évaluation basée sur la qualité plutôt que des algorithmes fermés.

Pour que la société toute entière puisse bénéficier des connaissances qu’elle a produites et financées, il faut que toutes ses publications scientifiques soient en libre accès. Cette révolution nécessaire vers une science ouverte est possible par la mise en œuvre des archives ouvertes. En effet, grâce à elles, cet objectif de 100% de publications en accès ouvert peut être atteint facilement et rapidement avec un coût très raisonnable.

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Le CCSD : des plateformes au service de la Science Ouverte

Christine Berthaud et Bénédicte Kuntziger
Centre pour la communication scientifique directe (CCSD)

Christine Berthaud est ingénieure de recherche CNRS spécialisée dans le domaine de l’information scientifique et technique.Depuis 2003, elle mène ses activités dans le domaine de l’open access elle est notamment co-fondatrice de HAL-SHS.

Depuis avril 2011, elle dirige le Centre pour la Communication Scientifique Directe (CNRS, Inria, UdL, INRA) unité principalement dédiée aux archives ouvertes qui a créé et développe HAL et ses portails ainsi que les plateformes Episciences et Sciencesconf.
Elle représente le CNRS à la Confederation of Open Access Repositories (COAR).

Résumé de l’intervention

Les trois plateformes développées par le CCSD offrent des services centrés sur la communication scientifique au cœur de la science ouverte : SciencesConf pour organiser et valoriser des évènements scientifiques ; l’archive ouverte HAL avec ses services à valeur ajoutée, pour disséminer sans barrière et archiver ses publications ; Episciences. org pour créer et gérer des revues scientifiques centrées sur la « qualification » par le peer review.

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Science Ouverte et publications à l’INRA

Odile Hologne
Institut national de la recherche agronomique (INRA)

Odile Hologne est déléguée à l’information scientifique et technique (IST) de L’INRA, chargée de la mise en œuvre de la politique et des services pour le développent de l’open science. Dans ses fonctions actuelles, elle participe à de nombreux groupes de travail internationaux tels que GODAN (Global Open Data pour l’agriculture et la nutrition), RDA (Research Data Alliance) et GO FAIR. Elle était l’un des experts associés de RDA Europe 3 et la coordinatrice du projet H2020 eROSA «Vers une feuille de route pour la mise en place d’une e-infrastructure pour une science ouverte dans l’agriculture» www.erosa.aginfra.eu (GA N ° 730988). Elle est co-animatrice du Collège données du plan national pour la science ouverte, membre du conseil exécutif de GO FAIR en tant que représentante de FOOD Systems IN et membre du groupe de travail du projet EOSC Secrétariat intitulé «Rules of participation».

Résumé de l’intervention

Depuis 2016, l’Inra a une politique de Science ouverte qui se décline dans son plan stratégique et dans son contrat d’objectifs et de performance selon différents axes : publications, données et e-infrastructure, sciences participatives.

Concernant les publications, l’institut soutient différentes initiatives et projets pour permettre la réappropriation du processus de diffusion des connaissances par les communautés scientifiques. La nouvelle archive institutionnelle basée sur HAL sera, en 2020, au cœur de ce système qui contribue à rendre la production académique de l’institut accessible en open access.

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Introduction générale sur les enjeux du Text et Data Mining

Patrice Bellot
Institut des sciences de l’information et de leur interactions (INS2I)

Patrice Bellot est professeur en informatique à Aix-Marseille Université, membre du Laboratoire d’Informatique et Systèmes (LIS – CNRS/Aix-Marseille Université/Université de Toulon) et de l’école d’ingénieurs Polytech. Spécialiste de la recherche d’information et du traitement automatique des langues, il a soutenu une thèse de doctorat en 2000 sur les méthodes de classification et de segmentation thématiques de textes. Maître de conférences à l’Université d’Avignon entre 2000 et 2011, il a depuis rejoint Aix-Marseille Université.

Patrice Bellot est responsable depuis sa création en 2013 de l’équipe DIMAG « Data, Information & content Management Group » du LIS. Il est par ailleurs directeur scientifique de l’OpenEdition Lab, structure de recherche au sein de l’équipement d’excellence (Equipex) et Infrastructure Nationale OpenEdition portée par le CNRS, Aix-Marseille Université, l’EHESS et l’Université d’Avignon. Lauréat en 2011 et 2012 d’un Google Research Award en humanités numériques dans le domaine de l’extraction d’information au sein d’articles scientifiques, ses recherches actuelles portent sur la fouille de textes, l’analyse de sentiments et les méthodes numériques de recherche d’information et de recommandation automatique de contenus.

Résumé de l’intervention

La fouille de données et de textes (Text & Data Mining, TDM) est un domaine apparu il y a une trentaine d’années et qui est désormais associée à de nombreux enjeux scientifiques, industriels et sociétaux. A l’intersection de l’analyse de données, de l’intelligence artificielle et du Traitement Automatique des Langues, le TDM est impliqué dans de très nombreuses applications utilisées au quotidien par les chercheurs, les entreprises et le grand public. Citons par exemple la recherche d’information et la recommandation automatique de contenus, la navigation au sein de bibliothèques numériques et le filtrage d’informations. Ces applications ont en commun quantité de traitements génériques sur les données, qu’elles soient brutes ou textuelles, structurées ou non.

Cette introduction aux enjeux du TDM sera illustrée par quelques exemples soulignant les actuels verrous technologiques et scientifiques mais aussi la nécessité d’œuvrer de façon commune au développement de logiciels et de services ouverts. L’objectif est de permettre le développement et l’appropriation de plateformes aptes à fouiller l’immense production scientifique, à la lumière des services et APIs ISTEX, mais aussi de rendre transparents les traitements qui sont au cœur d’activités quotidiennes.

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Accélérer la recherche, transformer les pratiques, ouvrir de nouveaux horizons : la fouille de données textuelles avec Gargantext

David Chavalarias
Institut des systèmes complexes (ISC-PIF)

David Chavalarias est directeur de recherche CNRS au Centre d’Analyse et de Mathématique Sociales de l’EHESS et directeur de l’Institut des Systèmes complexes Paris-Ile-de-France. Ses recherches se situent à la croisée entre les sciences cognitives et la science des systèmes complexes, qu’il mobilise pour l’étude des dynamiques sociales et cognitives, tant du point de vue de la modélisation que de la fouille de données issues du Web.

Normalien et docteur de l’École Polytechnique, ses travaux fortement interdisciplinaires portent sur la modélisation des dynamiques culturelles et des réseaux socio-sémantiques (académiques, presse et web), l’économie cognitive, l’épistémologie quantitative, les processus de découverte scientifique et la visualisation de l’information. Il a par ailleurs été à l’initiative de plusieurs projets logiciels pour l’analyse des dynamiques de la connaissance qui intègrent des méthodes issues du de la fouille de texte, de l’analyse des graphes et de la visualisation d’information.

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Discours de clôture

Gérard Meijer
Fritz-Haber Institute, Berlin

Gerard Meijer (1962) studied Physics at Radboud University in Nijmegen, The Netherlands, where he also completed his PhD in 1988. Subsequently, he worked for two years as an assistant researcher at IBM in the United States (San José, California 1989/90). After one year as a fellow of the Royal Netherlands Academy of Arts and Sciences (KNAW) affiliated to VU University Amsterdam (1991), he returned to Nijmegen as an associate professor (1992). Later he was appointed professor of Experimental Physics (1995), in which capacity he started the research that brought him international fame: in 1999, his Nijmegen research group was the first to decelerate a beam of molecules to almost standstill.

In 2000 he became director of the FOM Institute for Plasma Physics Rijnhuizen, and in 2002 director of the Fritz Haber Institute (FHI) in Berlin, where, under his leadership, techniques were developed to achieve full control over molecules in a gas, important to further fundamental research. In September 2012, he accepted the “call of duty” to serve as President of the Executive Board of the Radboud University in Nijmegen, The Netherlands, his alma mater, a position that he held until the beginning of 2017. Since January 2017, he has been reappointed as director of the FHI in Berlin.

Gerard Meijer has co-authored about 400 articles in refereed scientific journals that have received a total of over 22.000 citations; his h-index is 75. Fourty-five Ph.D. students have completed their Ph.D. research under his supervision.

He has received various awards for his scientific work and for his service to academia. In 2009 he received the Bourke Award from the Royal Society of Chemistry for his original research into the formation and spectroscopy of ultra-cold molecules. In 2010 Gerard Meijer acquired an ERC Advanced Grant. In 2012, he was awarded the Van ‘t Hoff Prize in Germany for his outstanding contributions to physical chemistry. In 2013 he has been elected as a member of the Academia Europaea and in 2017 he received a royal decoration and became Knight in the Order of the Netherlands’ Lion.
During his presidency at the Radboud University in Nijmegen, he has been leading, on behalf of the VSNU (the Association of Universities in The Netherlands), the negotiations with the main publishers on the renewal of the journal subscriptions (the “Big Deals”) and on the transition to Open Access. At present, he is member of the team that negotiates with the publishers on behalf of all the universities and scientific organizations in Germany (the DEAL-negotiation team) to try to reach much further going arrangements in Germany.

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