Le mouvement pour la science ouverte

Dates-clés

Coalition CoARA (Europe)

La coalition CoARA (en anglais Coalition for Advancing Research Assessment) rassemble plusieurs centaines d’organisations internationales pour établir collectivement une réforme systémique de l’évaluation de la recherche. Les établissements signataires de…Lire la suite

Plateforme Recherche Data Gouv (France)

Inauguré le 8 juillet 2022, la plateforme Recherche Data Gouv est un écosystème national au service du partage et de l’ouverture des données de recherche. Il vise à soutenir les…Lire la suite

Appel de Paris sur l’évaluation de la recherche (France)

Présenté lors des Journées européennes de la science ouverte (OSEC), l’appel de Paris invite à réformer le système d’évaluation de la recherche en prenant en compte l’ensemble des productions de…Lire la suite

Groupe de travail « Evaluation DORA » (France)

Le Groupe de travail “Évaluation DORA” accompagne les établissements français dans la mise en œuvre des objectifs de réforme de l’évaluation de la recherche, fondé sur les ambitions du second…Lire la suite

Plan national pour la science ouverte 2021-2024 (France)

Le deuxième Plan national pour la science ouverte s’inscrit dans une dynamique européenne. Il vise à généraliser les pratiques de science ouverte, à partager et ouvrir les données de la…Lire la suite

Plan “Données de la recherche” du CNRS (France)

Le CNRS met en place un plan « Données de la recherche » pour inciter les scientifiques à rendre leurs données accessibles et réutilisables. Ce plan a pour objectifs de…Lire la suite

Feuille de route science ouverte du CNRS (France)

La feuille de route science ouverte du CNRS se déploie autour de quatre axes : l’accès ouvert aux publications scientifiques, le partage des données scientifiques, le développement et la promotion…Lire la suite

Plan S (Europe)

Le plan S acte l’obligation que les publications de recherches scientifiques, financées par des subventions publiques obtenus des organismes de financement nationaux et européens, soient publiées en libre accès dans…Lire la suite

Plan national pour la science ouverte 2018-2021 (France)

Le mouvement de la science ouverte vise à construire un écosystème dans lequel la science sera plus cumulative, plus fortement étayée par des données, plus transparente, plus rapide et d’accès…Lire la suite

Appel de Jussieu (France)

Cet appel a été élaboré par un collectif français représentatif des chercheurs et des professionnels de l’édition scientifique regroupés notamment au sein des segments « Open Access » et «…Lire la suite

Loi pour une République numérique (France)

En France, la loi pour une République numérique, inscrit le droit pour les auteurs de mettre à disposition gratuitement la version finale de leur manuscrit acceptée pour publication et la…Lire la suite

Call for Action (Amsterdam)

Le plan d’action d’Amsterdam sur l’innovation en matière de science ouverte définit deux objectifs principaux : permettre l’accès libre et total, d’ici 2020, à toutes les publications scientifiques et rendre…Lire la suite

Principes FAIR (Europe)

  Les principes FAIR sont un ensemble de principes directeurs pour gérer les données de la recherche visant à les rendre faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables par l’homme…Lire la suite

Manifeste de Leiden (Pays-Bas)

Le manifeste de Leiden propose un condensé des bonnes pratiques (sous la forme de dix principes) en matière d’évaluation de la recherche basée sur les indicateurs, afin que les chercheurs…Lire la suite

Déclaration de La Haye (Pays-Bas)

Le premier principe défendu par la Déclaration de La Haye est que : « La propriété intellectuelle n’a pas été conçue pour réglementer la libre circulation des faits, des données…Lire la suite

Declaration on research assessment – DORA (San-Francisco)

La Déclaration sur l’évaluation de la recherche affirme la nécessité de transformer les méthodes d’évaluation des résultats de la recherche scientifique. Il s’agit d’une initiative mondiale couvrant toutes les disciplines…Lire la suite

Déclaration de Bethesda (Etat-Unis)

La Déclaration définit deux conditions que doivent remplir les publications pour être en libre accès : un droit gratuit, irrévocable d’y accéder, de les copier, utiliser, distribuer et de réaliser…Lire la suite

Déclaration de Berlin (Allemagne)

La Déclaration de Berlin élargit la notion du libre accès à toutes les œuvres et données, issues d’un travail de recherche, à tous les champs disciplinaires et au patrimoine culturel.…Lire la suite

L’initiative de Budapest (Hongrie)

L’Initiative de Budapest pour l’accès ouvert (BOAI), signée par 16 personnalités, est une déclaration publique de principes relative au libre accès à la littérature de recherche. À l’occasion du 10e…Lire la suite

Archive ouverte HAL (France)

Archive ouverte française, développée par le CCSD, destinée au dépôt et à la diffusion d’articles scientifiques (publiés ou non) de thèses et d’autres objets. Cette archive pluridisciplinaire permet la diffusion…Lire la suite

Archive ouverte arXiv (États-Unis)

À l’initiative individuelle de Paul Ginsparg, arXiv est une archive ouverte américaine de prépublications électroniques dans les domaines physique, astrophysique, puis mathématiques, informatique, sciences non linéaires et biologie quantitative. Une…Lire la suite


Introduction

Les chercheurs emploient aujourd’hui les outils numériques dans toutes les facettes de leur activité. Ils innovent, développent de nouveaux outils, créent et gèrent des plateformes numériques ainsi que de précieuses données. Leurs publications sont nativement numériques.

Cependant, ces productions scientifiques numériques de la recherche sont souvent difficilement accessibles : ressources non-publiques ou non-documentées, nécessité d’être abonné ou d’avoir acheté la ressource, nécessité de s’identifier de manière variable selon la ressource, formats incompatibles voire incohérents etc. L’utilisation pleinement efficace du numérique est entravée. La science ouverte vise à corriger cette insuffisance.

La science ouverte favorise une approche transversale de l’accès au travail scientifique, des visées et du partage des résultats de la science mais aussi une nouvelle façon de faire de la science, en ouvrant les processus, les codes, les méthodes ou encore les protocoles. L’accès ouvert rend possible le mouvement de diffusion de la production scientifique sur internet. L’accès ouvert lève les barrières de l’accès en maintenant toutes les protections du droit d’auteur.

Aussi ouvert que possible, aussi fermé que nécessaire

Rapport commission européenne 2016

Une dynamique politique, scientifique et citoyenne

Il y a au moins trois bonnes raisons pour développer la science ouverte : une raison scientifique, une raison citoyenne et une raison économique, sociale et politique.

  • Le partage des connaissances scientifiques rend la recherche plus efficace, plus visible, moins redondante. L’utilisation de nouveaux outils, dérivés notamment des apprentissages de l’intelligence artificielle, conduit à une autre façon de faire de la recherche, plus transversale, facilitant l’interdisciplinarité.
  • La science ouverte modifie la façon dont la recherche s’inscrit dans la société en rétablissant la confiance entre le citoyen et le scientifique, et en permettant de renforcer l’intégrité scientifique. L’accessibilité entre de nombreux acteurs et de nombreuses disciplines facilite la réponse aux enjeux contemporains.
  • La publication des résultats scientifiques et le partage des données issues de recherches financées par des fonds publics en grande partie permet de reprendre le contrôle d’un système qui nous a échappé et qui est devenu financièrement insoutenable dans sa projection actuelle avec une augmentation constante de la production scientifique.

Les avancées de la loi pour la République numérique

La loi pour une République numérique a été promulguée le 7 octobre 2016. Elle prépare le pays aux enjeux de la transition numérique et de l’économie de demain. Elle promeut l’innovation et le développement de l’économie numérique, une société numérique ouverte, fiable et protectrice des droits des citoyens. Elle vise également à garantir l’accès de tous, dans tous les territoires, aux opportunités liées au numérique.

Elle devrait permettre d’accélérer et d’amplifier le partage des connaissances pour dynamiser le mouvement de science ouverte au niveau des données, des publications et de l’exploration.

Pour la science ouverte, la loi pour une République numérique favorise le libre accès aux publications scientifiques de la recherche publique, grâce au droit dévolu aux chercheurs de diffuser leurs articles après une courte période d’embargo de 6 à 12 mois, et ce quel que soit le contrat entre le chercheur et l’éditeur de la revue publiant l’article.

Plus généralement, elle vise le libre accès aux résultats des travaux de recherche publique et l’autorisation de la fouille de textes et de données. Les résultats de travaux de recherche financés à plus de 50 % par des fonds publics pourront être mis en ligne en libre accès par leurs auteurs, après une période d’embargo de 6 à 12 mois (6 mois pour les STM et 12 mois pour les SHS). Cette mesure facilitera la libre diffusion de résultats de recherche dont la diffusion était auparavant souvent restreinte et concentrée par les éditeurs. La loi autorise également la fouille de textes et de données en ligne, une pratique essentielle dans le cadre notamment de recherches en sciences humaines et sociales, pratique jusqu’ici interdite et qui doit nous permettre de rattraper notre retard sur la scène internationale sur ce sujet.

Le livre blanc : une science ouverte dans une République numérique (mars 2016)


L’émergence du plan national pour la science ouverte

Le 4 juillet 2018, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et de l’innovation a annoncé le plan national pour la science ouverte qui comprend trois axes (publications, données, actions transverses) déclinés en neuf mesures.

Dans le même temps, un Comité pour la science ouverte (CoSO) présidé par le Directeur général de la recherche et de l’innovation, a été institué. Il se décline en quatre collèges : publication, données de la recherche, compétences et formation, Europe et international. Des chercheurs et chercheuses du CNRS et des membres de la DDOR sont présents dans les quatre collèges.